Huile sur bois représentant une femme devant un miroir en train d’appliquer une mouche, signée Henri Lafon, cadre en bois et stuc d’origine.
Henri LAFON (actif en France dans la seconde moitié du XIXème siècle).
Selon certaines sources, ce sont les Arabes et les Perses qui, les premiers, considèrent les taches brunes sur la peau comme une marque de beauté. Les Romaines un peu coquettes, pour parfaire leur toilette, s’appliquent également un petit grain de beauté factice sur la joue. En France, la mode des mouches débute à la fin du règne de Louis XIII, et perdure jusqu’à la Révolution. Elles sont surtout portées par les élites aristocratiques. Elles sont portées par les hommes que par les femmes. On les portait généralement en soie, en velours ou en taffetas noir et la porter était un signe que l’on avait un statut social très important. La mouche faisait passer le message à l’époque ou le faste et la formalité dominait toute la vie de la cour. Plus qu’un simple maquillage la mouche servait pour l’expression de soi et de la communication non verbale.
C’est au XVIII siècle que les mouches deviennent de vrais attributs de la féminité. Elles servaient à passer les messages en fonction de sa place sur le visage et de sa forme.
Une mouche placée près de l’œil signifie une personne romantique et passionnée, une mouche placée sur la joue indique la bravoure et l’audace, une mouche placée près de la bouche ou au coin de la bouche représente le flirt ou la séduction.
La symbolique devient encore plus nuancée en fonction de sa forma.
Par exemple : une mouche ronde signifie la simplicité et la modestie, en forme d’étoile représente dignité et l’allure aristocratique. En forme de lune elle présente un coté rêveur et sentimental. Et en forme de triangle elle représente la discrétion et le mystère.
XIX siècle,
France
Hauteur avec cadre: 40 cm; sans cadre: 21 cm
Largeur avec cadre: 35 cm; sans cadre: 15,5 cm











