Grand paravent à six feuilles en toile peinte, panneaux décorés d’un motif inspiré de la chinoiserie, comme il était de mode au milieu du XVIII siècle, revers décoré de simples panneaux en trompe l’oeil.
Au XVIIIe siècle, le style rococo a stimulé la diffusion d’éléments de design chinois, notamment les dragons, les oiseaux exotiques, les pagodes et les Chinois. Après l’introduction de la décoration intérieure chinoise à Versailles, cette mode s’est répandue dans d’autres pays d’Europe. La décoration intérieure chinoise comprenait des papiers peints et de la porcelaine de style chinois.
Entre-temps, des pagodes et des pavillons de thé ont fait leur apparition dans les parcs et jardins d’Europe. Malgré la réaction contre le rococo et la chinoiserie provoquée par le néoclassicisme, l’influence chinoise persiste à la fin du siècle.
La chinoiserie en tant qu’art décoratif est une pure émanation de la tradition occidentale qui trouve sa source dans les nombreux objets ramenés d’Orient depuis le Moyen Age ainsi que des descriptions fantaisistes de la Chine lointaine encore mal connue. Il s’agit donc d’une invention européenne des XVIIe et XVIIIe siècles qui ne prétend pas imiter des modèles existants de Chine mais qui propose une fantaisie extravagante.
Il s’agit d’un désir d’exotisme oriental qui saisit les Français de l’époque. La séduction de la «chinoiserie» correspond à une lassitude envers les éléments classiques, elle satisfait un besoin de fantaisie anti-conformiste, répond à un goût d’orientalisme mis à la mode par la littérature, le théâtre et le débat philosophique d’alors.
XVIII siècle
France
Chacune des six feuilles : hauteur: 160 cm x largeur: 60 cm
Longueur totale de 360 cm déployé.