« Portrait du médecin », attribué à Donatien Nonotte

« Portrait du médecin », huile sur toile, représentant probablement Albrecht von Haller (1708-1777) médecin, scientifique, naturaliste, penseur et critique littéraire suisse. Le médecin tient un bocal renfermant un fœtus. Sur le bocal on peut lire la formule latine « Disce Me Noscere » : apprends à me connaître. Dans la bibliothèque en arrière-plan on lit des noms de Hippocrate précurseur de la médecine au V siècle avant notre ère en Grèce, Galien médecin romain, qui comprit, vulgarisa et transmit le savoir du savant grec. Galien a laissé une œuvre immense en invitant à la construction méthodique du diagnostic. C’est bien lui le fondateur de la médecine occidentale.  Egalement on lit le nom de Boerhaave (1668-1738) botaniste, médecin et chimiste néerlandais qui a rénové la didactique médicale, en faisant de l’université de Leyde le premier centre médical d’Europe au début du XVIII siècle. Et aussi le nom de Harvey, médecin anglais du XVII s. à qui on attribue la découverte et la démonstration de la circulation sanguine générale.

L’importance de Haller pour l’histoire de la médecine est avant tout le rôle qu’il a joué en anatomie. Il est considéré comme le père de la physiologie moderne. Par la préparation d’environ quatre cents cadavres il a réussi à décrire le réseau artériel du corps humain. Il consacra d’autres études à la circulation sanguine et au développement de l’embryon (formation du cœur et des os, apparition de malformations)

Haller était à son époque le disciple le plus reconnu de l’école Herman Boerhaave (1668-1738) qui est considéré par l’encyclopédie comme « le plus grand théoricien que nous ayons jamais eu » sur la base de « ses institutions de médecine, dont le docteur Haller a enrichi le commentaire d’un nombre infini d’observations ».
Outre ses nombreuses recherches, sur l’embryologie (il défend la théorie préformationnisme), l’action des sucs digestifs, la formation des os, la respiration, les glandes salivaires, les vaisseaux du cœur, les malformations congénitales.
Extrêmement respecté, il est le fils spiritualiste de Boerhaave et grand penseur de la physiologie qu’il définit lui-même comme « la description des événements qui agitent la machine animée », c’est-à-dire sans l’aspect de la fonction qui ne se déduit que comme conséquence de la connaissance anatomique exacte.
En 1736, il quitte Berne pour Göttingen. Il y crée l’institut d’anatomie et le jardin botanique, et ouvre la première clinique d’obstétrique d’Allemagne.
Il partage sa vie entre Göttingen où il est président du collège des chirurgiens de la Société royale de la ville et professeur à l’université fondée par Frederic II de 1736 à 1753, et Berne où il est membre du Conseil de la ville, capitaine provincial du canton, et où il finit sa vie.
Cadre en bois doré postérieur

Attribué à Donatien Nonotte
XVIII siècle

Hauteur: 100 cm

Largeur: 80 cm

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