« Portrait d’une femme au diamant », époque régence

Huile sur toile représentant une femme coiffée à l’hurluberlu à la Anne-Marie d’Orléans (sœur de Philippe II d’Orléans le Régent) décorée de perles et tenant un diamant.

L’histoire du bijou moderne en France commence au XVIIe siècle, au moment où le développement de la taille du diamant introduit une nouvelle technique qui influe sur la forme des bijoux et la façon de les porter. La taille des diamants va s’améliorer au cours du XVIIe siècle, grâce notamment aux encouragements de Mazarin. C’est ainsi qu’est mise au point la taille en seize, qui se perfectionnera à la fin du siècle pour aboutir aux fameuses tailles à trente-deux facettes. Cette amélioration de la taille permet de profiter des qualités de réfraction du diamant.

Dès son plus jeune âge, le goût du roi Louis XIV est attisé par le cardinal Mazarin passionné par les diamants.   Le jeune souverain développe à son tour cette même passion qui le conduit à enrichir considérablement la collection des bijoux de la Couronne, ainsi que la sienne propre.

Pendant la période fastueuse du règne, il ne se passe pas une année sans qu’un nouveau diamant et autre pierre précieuse ne viennent enrichir le Trésor royal. À partir de 1685 cependant, les acquisitions se font beaucoup plus rares en raison des difficultés financières de l’État. En 1714, Louis XIV, régnant sur une France appauvrie, avait dû renoncer à acheter le diamant de 140 carats le plus gros en Occident.

Profitant de la prospérité économique née du système de John Law pendant la Régence en France, Philippe d’Orléans, régent de 1715 à 1723, convainquit le Conseil de Régence d’acheter le diamant le 6 juin 1717. Au moment de son acquisition, Le Régent surpassait tous les autres diamants alors connus en Occident puis, dès 1719, avait déjà triplé sa valeur d’achat. Aujourd’hui encore, il est considéré comme le plus beau diamant du monde : sa couleur est de la « première eau », c’est-à-dire qu’elle est parfaitement blanche et d’une pureté pratiquement irréprochable. Après la Régence, ce joyau est demeuré l’une des pièces les plus précieuses des biens de la Couronne et a servi de parure à toutes les têtes couronnées.

La femme sur notre portrait est-elle la favorite du Régent ou peut-être la personnification même de l’époque.

Pourrait-il s’agir de madame de Parabere. Les premiers amours du Régent et de Mme de Parabère se situent en hiver 1715. Philippe II d’Orléans ne lésinait pas en amour, pas plus qu’en tout le reste. Il mettait une sorte de galant amour-propre à prévenir le moindre désir de ses maîtresses, et il s’évertuait à satisfaire magnifiquement tout caprice qu’il n’avait pas deviné.

Durant son règne de maitresse-en-titre, Madame de Parabère garda un pouvoir absolu sur le Régent pendant cinq ans. De toutes les maitresses du Régent, c’est Madame de Parabère qui eut du crédit sur l’esprit du prince, tout le crédit qu’elle voulut avoir sans le paraître. Et c’est précisément parce qu’il la savait insouciante et désintéressée, que le Régent ne lui ferma pas constamment cette oreille où elle essayait de parler politique. De ce crédit de madame de Parabère, auquel Law et les Paris, financiers remarquables de la Régence, ne craignirent point d’accrocher tour à tour leur fortune rivale.

Cadre en stuc postérieur

Hauteur avec cadre : 99 cm

Largeur avec cadre: 79 cm

France

Epoque : XVIII siècle, Régence

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